Drapeaux, sifflets, trompettes … au bonheur des petites affaires !

Hanaa Khachaba Nevine Ahmed Dimanche 14 Juillet 2019-12:29:17 Dossier
Drapeaux, sifflets, trompettes … au bonheur des petites affaires !
Drapeaux, sifflets, trompettes … au bonheur des petites affaires !

La plus importante manifestation sportive du continent africain a démarré en Egypte, créant non seulement un incomparable enthousiasme chez les fans, mais également toute une ambiance. Tout autour des arènes, ce sont les petits commerces qui naissent. Alors que dans les cafés… ce sont leurs beaux jours. Tout un état de prospérité.

 

Le plus impressionnant chez les Egyptiens c’est leur sens de créativité. Ce peuple sait comment faire feu de tout bois. Il arrive à utiliser tous les moyens de fortune pour obtenir quelque chose, en sachant profiter des moindres choses. En toute occasion, ce peuple innovateur met tous les moyens en œuvre pour réussir. D’où surgissent des activités lucratives quoique éphémère liées à certaines conditions. 

En Egypte, il existe plein de métiers saisonniers. A chaque saison ses vendeurs dont l’activité initiale se convertit à une autre avec l’arrivée de la saison suivante. En été par exemple, on croise le vendeur du jus de réglisse. Au coin d’une rue, s’accroupit une dame ventilant avec son éventail à plumes les cornes de maïs grillés. Quand le thermomètre baisse, c’est le moment opportun des vendeurs ambulants de pantoufles et de moufles d’apparaître. 

Ça passe souvent ainsi en Egypte, cette terre de créativité où il est vraiment difficile de chômer si l’on est armé de volonté et d’une bonne tête. Ce pays accueille les étrangers à bras ouverts et leur permet de fonder leurs propres commerces et de s’intégrer facilement à la population. 

Si elle reçoit favorablement les immigrés et les déplacés, qu’en est-il de sa jeunesse en quête d’un job, ne serait-ce provisoire ?

Avec la CAN qui s’organise sur son sol, tout un commerce s’épanouit. Allant des usines des textiles, passant par celles des sifflets et des trompettes de foot, arrivant aux vendeurs de drapeaux et de chapeaux aux couleurs de votre équipe favorite: aux alentours des stades, vous tomberez sur tout ce que vous désirez. 

Ces marchands ont apparu quelques jours avant ce rendez-vous continental, et disparaitront avec le sifflet final du dernier match. 

C’est toujours comme ça. Un va-et-vient de vendeurs saisonniers interminable tant que les circonstances changent.

La CAN n’a pas donné uniquement l’occasion à ces jeunes marchands de vendre leurs produits souvent de moindre valeur aux environs des stades, mais elle a aussi permis à d’autres artistes de pratiquer leur art. L’intérieur et extérieur des stades ont fait l’objet de surprenants coups de pinceaux. La beauté et la majesté de l’œuvre était au rendez-vous. Les rues adjacentes, les enceintes, les portails, les murs, et même la pelouse et les gradins, tout a merveilleusement chamboulé dans l’espace de seulement 5 mois. Ce qui est une preuve probante du génie de l’Egyptien qui quand il veut il peut.

 

L’enthousiasme enflamme les cafés

Confortablement installés aux cafés face à des écrans qui diffusent les différents matchs de la compétition africaine ou qui diffusent une rétrospective des derniers matchs joués, ou la dernière CAN en 2017 au Gabon, les Egyptiens de tout âge optent pour les cafés qui se répandent dans les différents quartiers, pour regarder les matchs. Certes les infortunés qui n’ont pas réussi à trouver des tickets pour aller aux matchs.

Lorsque c’est l’Egypte qui joue, c’est le café qui s’enflamme d’enthousiasme et des hourras des fans. En une seconde et miraculeusement, tout le monde se transforme en arbitre ou en analyste sportif, critiquant ou louant les joueurs et leur performance.

Pour les propriétaires de cafés, ce sont leurs beaux jours. Le commerce est prospère et le chiffre d’affaires a certes sauté.

Dans les rues du Caire, panneaux, publicités annoncent le grand évènement. Des écrans géants et des lieux de rassemblement ont été prévus pour l’occasion. Deux “fan zones” possibles, une dans la capitale et l’autre à Alexandrie ont été créées.

Contrairement à ce qui est souvent connu, les Egyptiens ne se rendent pas aux arènes pour suivre uniquement les matchs de l’Egypte, mais on les voit aussi nombreux lorsque les sélections des autres pays africains jouent, notamment celles du Maroc, de l’Algérie, de la Côte d’Ivoire et celle du Sénégal.

Enfin, le continent va avoir les yeux rivés sur l’Egypte pendant un mois. Une belle occasion pour le pays afin que le monde puissent voir les progrès réalisés sur tous les plans et s’assurer encore davantage de la grandeur de ce pays qui n’est pas comme les autres. Un pays qui a réussi à vaincre les difficultés, à relever les défis, et à présenter si merveilleusement un événement d’une telle hauteur.

En conclusion, le succès dans cette édition de la CAN sera, d’après les analystes, la clé qui ouvrira la porte d’une candidature possible de l’Egypte pour l’organisation des Jeux Olympiques de 2032. Cela serait la plus importante compétition sportive jamais lancée en terre des Pharaons.

 

 

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